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Kai Greene, connu sous le nom de « The Predator », est une figure emblématique du bodybuilding. Son parcours, à la fois fascinant et controversé, le distingue dans le milieu. Bien qu’il soit un athlète d’exception, le titre de Mr Olympia lui a échappé. En intégrant l’art à ses performances, il a révolutionné la scène du culturisme, apportant une touche créative à ses prestations.
De ses débuts marqués par des difficultés dans les rues de Brooklyn à sa reconnaissance internationale, plongeons dans l’univers d’un athlète hors du commun.
Biographie de Kai Greene
Une enfance tumultueuse
Kai Greene voit le jour à Brooklyn en juillet 1975. Son enfance, loin d’être idyllique, est marquée par des déplacements entre foyers et familles d’accueil, le laissant souvent avec un sentiment d’abandon. Cependant, sa résilience exceptionnelle le pousse à se tourner vers le sport comme moyen d’échapper à ce quotidien difficile.
Les débuts de Greene en musculation sont sujets à diverses interprétations. Certains affirment qu’il a commencé à s’entraîner à 13 ans, encouragé par un professeur d’anglais propriétaire d’une salle de sport. D’autres évoquent son désir de se forger un corps solide pour se défendre contre les violences subies dans les centres où il vivait. Cette passion pour le bodybuilding s’est intensifiée après sa découverte du livre d’Arnold Schwarzenegger, The New Encyclopedia of Modern Bodybuilding.
Doté d’une génétique impressionnante, il remporte plusieurs compétitions pour adolescents, lui permettant d’obtenir sa carte professionnelle à la NGA American Nationals en 1994, à seulement 19 ans.
Un parcours à travers la NPC avant l’IFBB Pro
En 1996, il remporte les championnats du monde WNBF Pro Natural, puis s’engage dans la Fédération NPC (National Physique Committee), reconnue pour son niveau d’excellence. En 1997 et 1998, il termine respectivement 2ème et 3ème aux championnats Team Universe. En 1999, il se classe 6ème au championnat du monde amateur, mais rebondit en remportant les NPC Team Universe Championships, ce qui lui permet d’obtenir sa carte pro IFBB à 24 ans.
Sa première apparition dans un concours, les championnats du monde amateurs en Slovaquie, n’est pas à la hauteur des attentes, et il finit 6ème. Il décide alors de prendre une pause de plus de quatre ans pour se concentrer sur son entraînement et améliorer son physique.
Le retour de Kai sur scène se fait en 2005 lors des New York Pro Championships, où il termine 14ème. Les deux années suivantes sont également difficiles, mais en 2007, il remporte enfin une victoire significative aux Colorado Pro Championships.
Une carrière professionnelle en plein essor
En 2009, il remporte son premier Arnold Classic et participe à son premier Mr Olympia, où il finit 4ème, derrière Jay Cutler. L’année suivante, il ne termine que 7ème au Mr Olympia 2010. Son apogée survient entre 2011 et 2014, où il décroche trois fois la 2ème place au Mr Olympia, échouant à détrôner Phil Heath, le champion incontesté de ces années-là.
Pour beaucoup de fans et d’experts, Greene mérite au moins une victoire au Mr Olympia, rejoignant ainsi la liste des culturistes légendaires, tels que Flex Wheeler. Malheureusement, il n’est pas présent au Mr Olympia 2015 en raison de problèmes contractuels liés à sa marque de compléments alimentaires. Son retrait de la compétition survient en 2016, après sa dernière victoire à l’Arnold Classic.
Un chemin semé d’embûches
Le parcours de Kai Greene ne peut être évoqué sans parler de ses controverses. Devenir culturiste professionnel nécessite d’importants sacrifices financiers. Avant de s’imposer, Greene a été contraint d’explorer des solutions pour financer sa préparation physique, allant jusqu’à travailler comme strip-teaseur. Il a également réalisé une vidéo controversée qui a suscité de vives réactions parmi ses fans.
Cette réputation sulfureuse est souvent citée comme un frein à ses succès, face à des concurrents comme Phil Heath, dont l’image était plus contrôlée.
Un artiste au corps sculpté
Kai Greene dépasse le simple statut d’athlète ; il est un véritable artiste. Sur scène, il sait captiver son audience avec des poses créatives, souvent ornées de costumes et de masques. Son style unique d’expression corporelle, sa capacité à réaliser des performances spectaculaires, et sa coupe de cheveux iconique témoignent de sa volonté de marquer les esprits.
Voici quelques-unes de ses mensurations :
- Taille : 1,73 m
- Poids en compétition : 121 kg
- Poids hors compétition : 140 kg
- Tour de poitrine : 148 cm
- Tour de biceps : 59 cm
- Tour de cuisses : 86 cm
Le programme d’entraînement de Kai Greene
Kai Greene est un fervent adepte de la connexion esprit-muscle, convaincu que ressentir chaque mouvement optimise l’entraînement. Il a collaboré avec le célèbre entraîneur George Farah pour élaborer son programme d’entraînement.
Voici un aperçu d’une semaine d’entraînement typique de Kai Greene :
Jour | Muscles ciblés | Exercices |
---|---|---|
Lundi | Pectoraux et mollets | Développé couché, Écarté aux haltères, Développé décliné, Pull-over, Extensions des mollets (debout et assis), Donkey calf raise |
Mardi | Épaules et avant-bras | Développé Arnold, Développé militaire, Élévations latérales, Élévations frontales, Shrugs aux haltères, Curl inversé, Curl marteau, Curl poignet |
Mercredi | Dos | Pull-over, Tirage vertical, Tirage buste penché, Tirage horizontal |
Jeudi | Jambes | Squat, Leg curl allongé, Soulevé de terre, Fentes |
Vendredi | Bras | Reverse curl, Curl marteau, Preacher curl, Spider curl, Extensions triceps derrière la tête, Extensions triceps poulie haute |
Samedi | Repos | / |
Dimanche | Repos | / |
L’héritage de Kai Greene
En plus d’être coach sportif et entrepreneur dans l’industrie du fitness, Kai Greene a élargi sa carrière au cinéma. Il a fait des apparitions dans des films tels que College Debts (2015), Crazy Fist (2018) et récemment Pogaru (2021).
Il a également joué dans la série à succès Stranger Things, où il incarne le personnage de Funshine, ajoutant une nouvelle dimension à sa carrière.
Kai a également été présent dans plusieurs documentaires, notamment :
- Overkill (2009) – Sa préparation pour son premier Mr Olympia.
- Redemption (2010) – Préparation pour l’Arnold Classic où il s’est imposé.
- Generation Iron (2013) – Documentaire principal où il est l’athlète vedette.
- Kai (2022) – Un retour sur son parcours.
Passionné d’art, Kai possède également un talent pour le dessin et la peinture, avec certaines œuvres exposées lors d’importantes compétitions de bodybuilding.
Kai Greene a laissé une empreinte indélébile sur le monde du bodybuilding, son influence allant bien au-delà des compétitions. Artiste dans l’âme, il a utilisé son corps comme un moyen d’expression unique, redéfinissant les interactions entre athlètes et public. À travers ses entraînements, ses poses théâtrales et ses projets créatifs, il démontre qu’il est possible de dépasser les frontières du bodybuilding. En alliant discipline physique et sens artistique, il inspire des milliers de personnes à poursuivre leurs passions.