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Suivre un régime sec ou une phase de perte de poids sur la durée demande une rigueur constante. Mais dans certains cas, introduire un cheat meal bien planifié peut offrir un véritable coup de pouce : relancer un métabolisme ralenti, recharger les réserves de glycogène, ou simplement préserver une bonne santé mentale.
Contrairement à l’image de “craquage” alimentaire, le cheat meal est une stratégie calculée dans de nombreux programmes de nutrition sportive, que ce soit dans une phase de sèche musculaire ou dans un rééquilibrage alimentaire à long terme.
Cheat meal : de quoi parle-t-on exactement ?
Un cheat meal, ou “repas de relâche”, consiste à intégrer ponctuellement un repas plus riche en calories dans une diète habituellement contrôlée. Cela permet de rompre temporairement une restriction calorique continue, tout en s’assurant que cette parenthèse n’impacte pas négativement les objectifs fixés. Ce n’est ni un excès incontrôlé, ni un ticket pour manger n’importe quoi en quantité illimitée.
Bien exécuté, ce type de repas peut avoir un rôle actif dans la gestion hormonale et métabolique d’un programme nutritionnel.
Les bénéfices métaboliques d’un cheat meal bien calibré
- Activation de la leptine : cette hormone, qui régule l’appétit et le métabolisme, chute en cas de déficit calorique prolongé. Un apport ponctuel plus élevé peut la stimuler, relançant la combustion des graisses.
- Recharge des stocks de glycogène musculaire : indispensable pour maintenir des performances physiques élevées, en particulier dans les sports de force et d’endurance.
- Prévention de l’adaptation métabolique : en maintenant le corps “surpris”, on évite qu’il ne s’adapte à un apport énergétique trop bas, ce qui ralentirait la perte de poids.
Effets positifs sur la motivation et l’équilibre psychologique
- Diminution de la frustration : un moment de plaisir gustatif évite la lassitude liée à une alimentation trop répétitive.
- Réduction du stress alimentaire : intégrer ce type de repas dans une logique structurée peut faire baisser le cortisol, hormone du stress souvent élevée pendant une restriction prolongée.
- Soutien social : pouvoir manger “normalement” en société ou en famille sans culpabilité permet de maintenir un lien social essentiel pour le moral.
Comment structurer un cheat meal efficace ?
- Planifiez-le à l’avance : éviter l’improvisation aide à rester dans un cadre contrôlé. L’idéal est de le caler un jour d’entraînement intense.
- Favorisez les glucides complexes : comme les pâtes, riz, patates douces ou pain complet, plutôt que les graisses saturées ou les fritures.
- Gardez un volume raisonnable : un cheat meal doit rester un repas, pas une orgie. Écoutez vos sensations de faim et de satiété.
- Pas d’alcool : il perturbe l’anabolisme, ralentit le métabolisme et favorise le stockage des graisses.
- Ne sautez pas de repas ensuite : inutile de compenser par du jeûne extrême après. On reprend simplement le plan alimentaire prévu dès le repas suivant.
Cheat meal vs refeed : attention à ne pas confondre
Un refeed consiste à augmenter les glucides de manière contrôlée pendant une ou plusieurs journées, souvent avec une logique de recharge métabolique pure. Le cheat meal, lui, inclut généralement une dimension psychologique plus marquée, et autorise davantage de liberté sur la qualité des aliments. Dans tous les cas, les deux pratiques doivent s’inscrire dans un programme global réfléchi et cohérent.
Mal utilisé, le cheat meal peut freiner la progression. Mais intégré intelligemment, il devient un outil stratégique au service de la performance, de la régularité, et du maintien des résultats à long terme.