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La dominance œstrogénique désigne une situation dans laquelle le taux d’œstrogènes est trop élevé par rapport à celui de la progestérone, deux hormones clés du cycle féminin. Ce déséquilibre peut avoir des répercussions sur la santé physique, émotionnelle et reproductive. Contrairement aux idées reçues, ce trouble hormonal ne touche pas uniquement les femmes en période de ménopause, mais peut survenir à tout âge, y compris à l’adolescence ou en âge de procréer.
Quels sont les signes d’un excès d’œstrogènes ?
Les symptômes d’une dominance œstrogénique varient d’une femme à l’autre, mais plusieurs signaux doivent alerter :
- Règles abondantes, douloureuses ou irrégulières
- Douleurs mammaires ou gonflement des seins
- Prise de poids localisée au niveau des cuisses et des hanches
- Ballonnements, constipation ou troubles digestifs
- Fatigue chronique et baisse d’énergie
- Acné hormonale, surtout sur le menton et la mâchoire
- Sautes d’humeur, anxiété, nervosité
- Bouffées de chaleur, insomnies
- Difficultés de concentration ou brouillard mental
Les causes fréquentes de la dominance œstrogénique
Ce déséquilibre peut avoir plusieurs origines, souvent liées à notre mode de vie moderne :
- Stress chronique : il perturbe la production de progestérone, favorisant une dominance œstrogénique.
- Alimentation trop riche en sucres, produits transformés ou en phyto-œstrogènes
- Exposition aux perturbateurs endocriniens présents dans les plastiques, cosmétiques, pesticides ou produits ménagers.
- Fonction hépatique ralentie : le foie est chargé d’éliminer les œstrogènes en excès. Un foie surchargé ralentit ce processus.
- Prise ou arrêt brutal de contraceptifs hormonaux
- Manque d’activité physique qui freine l’élimination des toxines et l’équilibre hormonal global.
Quelles sont les conséquences sur la santé ?
Une dominance œstrogénique non prise en charge peut entraîner des troubles plus sérieux comme :
- Endométriose
- Fibromes utérins
- Syndrome prémenstruel sévère (SPM)
- Risque accru de cancer du sein ou de l’endomètre
- Infertilité ou irrégularités du cycle menstruel
Comment rétablir l’équilibre hormonal naturellement ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir efficacement sur la dominance œstrogénique grâce à des changements ciblés :
1. Adapter son alimentation
- Favoriser les légumes crucifères (brocoli, chou, roquette), riches en indoles qui soutiennent le métabolisme des œstrogènes
- Consommer des fibres pour favoriser l’élimination des hormones par l’intestin
- Limiter les produits laitiers, les aliments ultra-transformés, le soja en excès et le sucre raffiné
- Intégrer des oméga-3 et des antioxydants (huile de lin, poissons gras, graines de chia, thé vert)
2. Prendre soin de son foie
- Réduire l’alcool et les toxines environnementales
- Intégrer des plantes détoxifiantes comme le chardon-marie, le pissenlit ou le romarin
3. Bouger régulièrement
- Pratiquer une activité physique modérée (yoga, marche rapide, natation) pour stimuler la circulation lymphatique et hormonale
4. Gérer le stress
- Méditation, respiration consciente, sophrologie ou journal de gratitude aident à stabiliser le cortisol, hormone du stress
5. Éviter les perturbateurs endocriniens
- Choisir des cosmétiques bio, éviter les contenants plastiques chauffés, préférer le verre ou l’inox
- Nettoyer la maison avec des produits naturels (vinaigre blanc, bicarbonate de soude)
Faut-il consulter un professionnel de santé ?
Si les symptômes sont importants ou persistants, il est conseillé de faire un bilan hormonal auprès d’un médecin, d’un gynécologue ou d’un naturopathe spécialisé. Un dosage sanguin ou salivaire permettra d’évaluer précisément le niveau d’œstrogènes, de progestérone, et d’adapter la prise en charge.
La dominance œstrogénique n’est pas une fatalité. En comprenant son origine et en adoptant une hygiène de vie adaptée, il est possible de rééquilibrer naturellement son système hormonal et de retrouver confort et vitalité.